Enfant rêveuse, les pieds sur terre, la tête dans les nuages. Subjuguée par la beauté des détails. Dans un état contemplatif, j’imaginais, magnifiais mon propre monde, plus beau que celui dans lequel les adultes voulaient m’encrer…

Doté d’une sensibilité particulière, j’aime observer, ressentir, imaginer,…RÊVER.

Ma passion pour les arts plastiques est née très tôt, je crois même l’avoir toujours eu. A l’école primaire déja je me réjouissais de réaliser costumes et décors. La poésie me permettait de m’exprimer grâce à l’illustration des poèmes.

Les randonnées en montagnes, les nombreux voyages pendant nos vacances d’été à bord du petit camping car de mon père, en France et à l’étranger m’ont nourris, donné le goût de l’aventure et des carnets de croquis.

Au collège j’ai découvert les cours d’arts plastiques que j’ai continué au lycée avec une spécialisation dans l’Histoire des Arts. Tout naturellement, après mon bac j’ai décidé de faire une licence d’Arts Plastiques à l’Université du Mirail à Toulouse, explorant les nombreux champs de possibilités d’expressions. Attirée par le travail de la lumière, j’ai découvert le verre lors de mon stage de fin d’étude dans l’atelier de création et de restauration de vitraux de JD Fleury. ELECTROCHOC : on y est, le vitrail…mon évidence!

J’ai prolongé ce stage, prise de passion pour ce métier, cet artiste, sa sensibilité et son univers. Après avoir révélé mes compétences pour ce métier, JDF m’a poussé à passer le concours de l’ENSAAMA Olivier de Serres de Paris “ si tu ne t’inscris pas, c’est moi qui le fait”.

Le diplôme en poche, il m’a donné ma chance sur le prestigieux chantier de la cathédrale d’Auch et ses magnifiques vitraux XVI e d’Arnaud de Moles. Grâce à sa riche formation accélérée, j’ai été directement embauché dans des ateliers parisiens de renommés comme France Vitrail International ou les Ateliers Duchemins. Après cinq années à Paris, malgré des chantiers plus prestigieux les uns que les autres pour la France ou l’international… j’étouffais! Le métro-boulot-dodo, la vie à 100 à l’heure, ce n’était pas MA vie. 

Besoin de respirer le grand air, retourner à la nature, plaquer Paris. 

Je suis partie avec mon compagnon, en road trip (van), à la rencontre des époustouflants paysages Néozélandais et de leurs habitants durant presque une année. J’ai croqué cet autre mode de vie, proche et respectueux de la nature. J’y ai trouvé ce que je cherchais, là, à l’autre bout du monde. 

A Christchurch, dans l’Atelier de Trinity Glass, j’ai aidé à la restauration de vitraux endommagés par les terribles tremblements de terre de 2011. A leur côté j’ai appréhendé la technique dite « anglo-saxonne » et tellement plus encore. Une autre philosophie de vie, de riches valeurs humaines m’ont considérablement enrichie.

C’est la mort dans l’âme que j’ai quitté “le pays des bisounours”, et ces gens merveilleux qui m’ont accueillis, chéris comme une des leurs.

Retour en France, forte de ces expériences, je décide de remuer terre et ciel pour exercer ma passion. Je gagne un concours lancé par la Fondation d’Entreprise de la banque populaire, me finançant l’installation de mon atelier de vitrail à 10mn de Cahors, dans le Lot.

Pleinement épanouie, je tombe enceinte de mon premier enfant, ma plus belle création.

S’ensuivent mes premières restaurations d’église et quelques créations pour des particuliers. La naissance de mon deuxième enfant, deux ans plus tard, m’a convaincue de mettre ma vie professionnelle entre parenthèses pour me consacrer pleinement à mes deux garçons en bas âge durant une magnifique année. Je reprends réellement mon activité en septembre 2020.